Discounty va vous faire passer à la caisse ?
Jouer à la marchande, c’est toujours d’actualité. Encore davantage après les énormes succès du genre, des titres cosy et des simulations en pixels à la Stardew ValleyUn jeu vidéo type RPG dans lequel le joueur doit gérer la ferme de son grand-père. Il a été développé par Eric Barone et édité par Chucklefish Games en 2016. et consorts. C’est pour cela que Discounty m’a fait de l’œil : c’est quoi l’originalité de ce jeu finalement ? Qu’a-t-il à proposer ? Je me suis plongé dedans corps et âme de vendeur·euse, pour vous dire si oui ou non, il faut passer à la caisse !
Vous incarnez un·e jeune futur·e propriétaire d’un magasin de la ville de Blomkest. Votre tante, plutôt acariâtre, mais généreuse, vous en donne les clés et vous demande d’en faire le plus gros magasin du coin. Ni une ni deux, vous voilà parti·e pour un cycle jour/nuit et dodo qui se greffe à des potins de ville, des missions à accomplir et surtout, une gestion économique de vos rayons qui n’a rien à envier à nos premiers CDD d’hôte·sse de caisse (force à vous). Il faudra gérer les stocks en commandant assez de nourriture, positionner ces stocks dans une réserve, mais aussi alimenter les étalages de votre petite boutique.
Passer de la réserve à la boutique avec des packs de 5 aliments dans vos poches va vite devenir votre quotidien dans Discounty… Et ce ne sera pas sans quelques soucis de boutons qui peinent à s’activer au bon endroit, au bon moment, quand vous voulez ramasser vos articles. On note aussi des zones d’activation peu enclines à un confort de jeu idéal et une gestion des nombres de stock hasardeuse : on ne peut qu’avoir 20 objets dans un étalage de la réserve, mais 5 dans un rayon et dans vos poches. Cela fait s’enchaîner les allers-retours désagréables, et ce, tout au long des 20 heures de jeu proposées par les développeur·euses. Ce n’est pas si grave, mais ça demandera un temps d’adaptation.
En parallèle, vous verrez votre ville évoluer socialement. Chaque personnage a sa propre quête et elle est souvent en corrélation avec celle des autres. Vous allez devenir non seulement le·la confident·e, le·la messager·e, mais aussi celui ou celle qui solutionnera tous les petits et grands dilemmes de villageois·es. Cela vous débloquera des zones de jeu, mais surtout des dialogues vous permettant d’agrandir votre magasin, votre stock et bien sûr le type d’aliments que vous pouvez y vendre. On est sur du basique : mais ça fonctionne.
Discounty est agréable de bout en bout pour qui aime ce genre de jeux, mais il ne propose pas vraiment grand-chose d’original. Si ce n’est son gameplayOu « jouabilité » en français, fait référence à la façon dont le joueur interagit avec un jeu vidéo. de calcul des achats, où chaque chiffre de la calculette est à valider avec le stick gauche et une gâchette. Via ce système, le jeu à la manette y est très agréable. Mais à côté de ça c’est la routine : on attend le lendemain pour valider des quêtes, voir le monde évoluer.
C’est paisible, souvent répétitif, parfois on enchaîne les dodos pour forcer le jeu à avancer davantage. Mais dans sa globalité, Discounty est des plus efficaces. Ne vous attendez juste pas à une grande épopée, loin de là.
